Titres-services : bons pour l’emploi, néfastes pour la santé des travailleuses
Une étude menée par des chercheurs du DULBEA, démontre que si les titres-services ont atteint leur objectif de création d'emplois peu qualifiés, ils impactent négativement la santé des travailleuses et augmentent grandement leur probabilité de souffrir de maladies musculosquelettiques. Des recherches menées par Elisabeth Leduc et Ilan Tojerow - DULBEA, Solvay Brussels School of Econmics and Management - montrent que les titres-services ont atteint leur objectif de création d'emplois peu qualifiés. «Ils offrent une opportunité d'emploi non délocalisable à des femmes qui auraient autrement été au chômage, inactives ou employées dans le secteur informel», souligne Elisabeth Leduc. Cependant, l'étude démontre également que le travail dans les titres-services impacte négativement la santé des travailleuses et augmente grandement leur probabilité de souffrir de maladies musculosquelettiques. La nature physiquement éprouvante du travail ménager implique que les travailleuses sont plus promptes à souffrir d'incapacité de travail temporaire ou d'invalidité, ce qui contribue à réduire leurs revenus davantage », explique Elisabeth Leduc. L'étude confirme que c'est le travail dans les titres-services qui cause ces taux élevés de maladie, et non les caractéristiques des travailleuses ou le fait que les aide-ménagères précédemment inactives deviennent éligibles à la sécurité sociale. Ces résultats impliquent que les titres-services présentent un coût indirect non négligeable pour l'assurance maladie-invalidité.
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