Généralisation de l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle: à quel prix?

Combien coûterait la généralisation de l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) en Région bruxelloise francophone? Et dans quel délai cela pourrait-il être mis en place? Une étude menée par l’Ecole de Santé publique et le DULBEA propose trois modèles et estime leurs coûts.

Dans sa déclaration de politique générale de 2019-2024, la Commission Communautaire Française (COCOF) a affirmé son ambition de poursuivre la généralisation de l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS). Pour le moment, cet objectif n’est pas encore atteint, et l’état des lieux lacunaire des activités EVRAS ne permet pas d’évaluer avec précision la couverture actuelle.

L’étude a été menée conjointement par l’Ecole de Santé publique (ESP) et le DULBEA (Département d’économie appliquée de l’ULB). Les chercheuses et chercheurs impliqués sont: Claire Duchêne et Ilan Tojerow du DULBEA et Isabelle Godin et Alice Lannoo pour l’ESP.

L’étude propose trois modèles de généralisation des animations EVRAS en milieu scolaire bruxellois francophone (minimal, intermédiaire et idéal) et estime les coûts associés à chacun d’entre eux durant cinq ans.

Les résultats montrent que pour le modèle minimal, un montant de 1.200.861¤ serait nécessaire en 2021-2022 pour atteindre les objectifs fixés cette année-là (1.129.337¤ et 1.681.451¤ pour les modèles intermédiaire et idéal respectivement). Les montants évolueraient ensuite de façon croissante, et seraient principalement fonction du coût salarial des animateurs.

Ces montants relativement importants sont à mettre en perspective avec l’avantage sociétal engendré par une bonne couverture des animations EVRAS, qui permettent d’améliorer sensiblement la santé (sexuelle mais également plus largement) et le bien-être des jeunes.

https://actus.ulb.be/fr/actus/recherche/generalisation-de-leducation-a-la-vie-relationnelle-affective-et-sexuelle-evras-en-region-bruxelloise-francophone