« Les études sur la posture des partis sur les thématiques de genre se focalisent souvent sur l’extrême droite. Or, les dynamiques inhérentes à ces enjeux transcendent l’espace politique, tant à gauche qu’à droite, sous des formes multiples : soutien, opposition, stratégie de silence, mise ou non-mise à l’agenda... Le but de ma thèse est de proposer une vue d’ensemble », précise Romain Biesemans.
Pour ce faire, le chercheur analyse l’évolution du cadrage et de la place accordée aux questions de genre - lutte contre les violences genrées, égalité salariale, droits des personnes LGBTQIA+, etc. - dans les programmes électoraux des partis, de 1995 à 2024. Des entretiens avec des acteurs politiques viendront compléter l’étude, afin de mieux cerner les mécanismes internes de transformation des partis sur ces sujets.
« Une hypothèse est que la situation et la position des partis conservateurs, chrétiens-démocrate et d’extrême droite influencent la politisation, voire la polarisation, dans la sphère politique en général ».La comparaison entre l’Espagne et la Belgique est intéressante, car les deux ont des partis d’extrême droite, mais qu’un «cordon sanitaire» les exclut en Belgique, et que l’espace francophone n’en compte pas.